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Comment traitions, traitons et traiterons nos matières plastiques ?

14 décembre 2010

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Schroeder Esther

 

Grenouillet Alexis

 

Barre Philippe

 

 

 

 

 

TPE ; l’homme et la nature.

 

 

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C'est au XVIIIème siècle que l'histoire du plastique commence lorsque Henri Regnault synthétise du PVC pour la première fois ; découverte malheureusement restée sans suite. C’est alors qu'en 1869 les frères Hyatt mettent au point le celluloïd : considéré comme la toute première matière plastique artificielle.

 

Depuis, on utilise le mot plastique pour parler de tous les plastiques que l'on rencontre et qui envahissent notre vie quotidienne. Les plastiques se substituent souvent à des matières comme le verre, le papier ou le bois. Pour certains emplois, ils concurrencent les métaux, et même les matériaux de construction. On ne peut d'ailleurs considérer leur développement scientifique et technique comme terminé.

 

Le plastique est un mélange contenant une matière de base, un polymère, qui est susceptible d'être moulé, façonné, en général à chaud et sous pression, afin de conduire à un semi-produit ou à un objet. Aujourd’hui cette matière est présente partout dans tous nos outils, personnels et professionnels. Certes ce produit fut révolutionnaire à son époque mais aujourd’hui il pose un gros problème pour l’environnement.
Il ne pollue pas au sens propre du terme, mais ayant une durée de dégradation très longue, il salit les lieux naturels et tue certains animaux le confondant avec des proies. Pour régler ce problème, l’homme a réussit à recycler le plastique. Le recyclage permet de réintroduire des matériaux qui compose un produit similaire arrivé en fin de vie, ou bien des résidus de fabrication.

 

Le recyclage étant le base de notre TPE, nous proposons la problématique suivante: Comment traitions, traitons et traiterons nous nos matières plastiques ?

 

Ainsi nous verrons dans une première partie la composition et le fonctionnement des plastiques pour une deuxième partie sur une ancienne méthode de traitement, en troisième partie une méthode moderne et pour finir ce que l'avenir du plastique biologique et ses applications nous réserve.

 

Les Plastiques.

 

 

 

On ne trouve pas de matières plastiques naturelles car elles sont toutes fabriquées par l'homme. Par contre il existe des polymères naturels tel que la cellulose, l'amidon, les protéines, mais la majorité des polymères artificiels sont fabriqués à partir de produits pétroliers.

 

Un polymère est une molécule de masse moléculaire constituée de monomères unis les uns aux autres par des liaisons covalentes. C'est une substance généralement organique ou semi-organique caractérisée par la répétition d'un ou plusieurs types de motifs monomères.

Les propriétés des polymères dépendent du type d'assemblage de ces monomères et du degré de polymérisation. On distingue donc :


les homopolymères (linéaires, ramifiés) : ce sont des polymères constitués par l'association de molécules provenant d'un seul motif monomère ; l'enchaînement est linéaire.

 


• les copolymères : la polymérisation s'effectue alors sur deux ou plusieurs monomères différents.

 


les polymères réticulés : les macromolécules s'enchaînent dans les trois directions de l'espace (macromolécules réticulées).

 

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La plupart des polymères utilisés par l'homme sont synthétiques et possèdent de larges domaines d'applications. Mais bien avant l'homme, la nature utilisait déjà les polymères. Les polymères naturels les plus connus sont le caoutchouc, la cellulose, l'amidon, le glycogène ou encore le dolichol.

 

 

 

 

 

Parmi les polymères synthétiques, on distingue :

 


 

les élastomères qui possèdent les propriétés élastiques du caoutchouc.

 

les thermoplastiques qui peuvent être ramollis par la chaleur et reprendre leur dureté normale au refroidissement.

 

les thermodurcissables qui une fois moulés, ne peuvent plus être ramollis par la chaleur.

 

les conducteurs ou semi-conducteurs qui conduisent le courant électrique.

 

 

 

 

 

Comment les objets en plastique sont-ils fabriqués ?

 

 

 

La matière première, les polymères, se présente au départ sous forme de poudre, de granulés, de flocons, de pâtes ou de liquides. Pour obtenir les différents objets que nous connaissons, il faut les traiter par différents procédés.

 

 

 


 

- Les thermoplastiques : ils sont formables à chaud sans modification chimique : ils ramollissent quand on les chauffe et durcissent de nouveau en se refroidissant. On peut donc les fondre après usage et les remodeler de nombreuses fois successives. Les polymères dans un thermoplastique sont relativement libres et se déplacent les uns par rapport aux autres facilement par chauffage, d’où leur faculté de fondre. Un exemple de thermoplastique : le polyéthylène téréphtalate (PET), utilisé pour la fabrication de bouteilles et de films alimentaires, le polypropylène, le polychlorure de vinyle ou encore le polystyrène.

 

 

 

En France, 80 % de la production de matières plastiques porte sur les thermoplastiques dont 70 % sur : le polychlorure de vinyle (PVC), le polyéthylène (PE) et le polypropylène (PP). Il y a trois étapes pour leur création : la fusion, la mise en forme et la solidification.

 

 

 

 

- Les thermodurcissables : ils sont formables à chaud avec modification chimique : ils résistent à la chaleur et finissent par être détruits sans fondre si l’on élève trop la température. Ces plastiques sont moulés sous une forme immuable. Les polymères d’un thermodurcissable sont liés par des liaisons chimiques additionnelles qui rigidifient leur réseau et les empêchent de se déplacer les uns par rapport aux autres, tout particulièrement quand on les chauffe. Un exemple de thermodurcissable : les résines époxydes qui entrent dans la composition entre autres de composants automobiles, de bateaux et d’équipements sportifs, les phénoplastes ou encore les aminoplastes. Ce sont en général des composants liquides qui sont mélangés et placés dans un moule où ils réagissent et forment une structure rigide (dite tridimensionnelle réticulée, c'est-à-dire en réseau à trois dimensions).

 

 

 

Ils représentent 7 % de la production française de matières plastiques.

 

 

 

- Les plastiques techniques : comme leur nom l'indique, ils sont destinés à des applications très précises en raison de leurs propriétés. Le PTFE est un exemple de plastique technique.

 

 

 

 

 

Des additifs peuvent être ajoutés aux polymères de bases car sous leurs formes brutes ils n’ont pas souvent les qualités requises pour l’application à laquelle il est destiné.

 

Pour les colorer ou leur donner un aspect particulier, Il va donc falloir ajouter au plastique des additifs qui vont jouer essentiellement sur l'esthétique, la stabilité (chimique, UV, chaleur et longévité...) et la plasticité.

 

Certains plastiques  haut de gamme sont ainsi utilisés pour les besoins des emballages de produits cosmétiques ; par exemple pour reproduire la pureté du cristal d’un flacon de parfum.

 

 

 

Une des fonctions essentielle des additifs est de freiner l'oxydation des polymères qui provoque un jaunissement, une perte de transparence éventuelle, l'apparition de craquelures en surface et qui joue sur les propriétés mécaniques en diminuant la flexibilité éventuelle, la résistance à la traction. Cette oxydation est accélérée par la température et les UV. Les additifs vont donc piéger les radicaux en réagissant avec eux et/ou en absorbant l'énergie UV.

 

 

 

 

 

Un paramètre essentiel du contrôle de la synthèse des polymères est l'utilisation de catalyseur qui va permettre de jouer sur la configuration des chaînes polymériques.

 

 

 

 

 

Exemples de stabilisants utilisés pour le PVC :

 

- Composés à base de plomb utilisés dans les tubes et profilés pour le bâtiment et dans les câbles électriques.

 

- Composés à base de calcium et zinc pour des applications alimentaires et médicales.

 

- Composés organiques de l'étain utilisés pour des applications alimentaires d’objets rigides. Les dérivés thioglycoliques confèrent la stabilité à la chaleur et les mercapto-étains la stabilité à la lumière.

 

 

 

Cependant les plastiques ont des noms particuliers parce qu’ils ne sont pas tous fabriqués de la même manière et ont donc des qualités différentes. Tel plastique sera utilisé parce qu'il est transparent, tel autre parce qu'il est opaque, tel autre parce qu'il est très isolant, tel autre parce qu'il empêche les odeurs de passer d'un produit à un autre, etc.

 

 

 

Les plastiques sont donc utilisés dans de nombreux domaines, pour des utilisations diverses.

  • Emballages, jouets, matériaux cellulaires (polystyrène)
  • Articles de sport, meubles, matelas, isolation thermique, châssis de      fenêtres (polyuréthanne)
  • Pièces d’appareils électroménagers, de téléphones, de téléviseurs et      de radios (polyacétal)
  • Bacs de batteries, tuyaux, articles ménagers et médicaux      (polypropylène)
  • Récipients et bouteilles plastiques opaques, casiers à bouteilles,      tuyaux à pression (polyéthylène haute densité)
  • Revêtements, châssis de fenêtres (Chlorure de polyvinyle, le PVC)
  • Roues dentées, boulons, tubulures de freins (Polyamide)
  • Plastiques résistants à la chaleur, isolants électriques      (tétrafluoréthylène)
  • Boîtes aux lettres, réservoirs, vitrificateurs de sols (polyesters)
  • Vitres incassables, visières de casques, habillage d’appareils      électroménagers, panneaux de signalisation (polycarbonates)
  • Catadioptres, panneaux publicitaires, coupoles transparentes, vitres      incassables (verre acrylique)
  • Moules, câbles, joints, agents d’imprégnation (silicones)
  • Articles de sport, construction aéronautique et navale, pièces coulées      (résines époxydes)
  • Pièces électrotechniques, cendriers d’automobile (phénoplastes et      aminoplastes)



Pour éclairer la répartition des quantités de plastiques utilisées par secteur d’activité, voici les chiffres pour

la France

datant de 1996 :

 

 

 

- Emballages 28%
- Bâtiment   25%
- Transports 13%
- Électricité et électronique   10%
- Autres (agriculture, santé, sport, loisirs, ameublement)   14%

 

 

 

 

 

Regardons d'un peu plus près quelles sont les grandes familles de plastiques et quelles sont leurs principales utilisations :


 

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PEhd, PEbd, PP (67%) : bouteilles de lait, bidons de lessive, bouteilles de jus de fruits, flacons de bain moussant, sacs de supermarchés et de magasins, casiers de bouteilles, écorecharges, bidons d'huile moteur, bouchons, sachets de cuisson pour les pâtes ou le riz, seaux, conteneurs, fûts, films d’emballages, sacs boutique…

 


PET (13%) : bouteilles d'eau et de boissons gazeuses, bouteilles d'huile et de vinaigre, bouteilles de bière, de vin, barquettes de fruits, flacons de shampoing, flacons de lave-vitres, blisters…
PS/PSE (10%)
: pots de yaourts, gobelets, barquettes, calages, caisses de poissons…

 


PVC (10%) : films d'emballages, barquettes, blisters, flacons de shampoing…

 

 

 


 

Qu’en advient-il de tous ces composants au sein d’un plastique lors de sa dégradation ? Lors d’une combustion ou de leur mise en décharge ?

 

 

 

Le plastique peut être composé de plusieurs matières différentes qui entrainent souvent lors de leur combustion la pollution de l’air en produisant des produits toxiques tels que les oxydes d’azote, le fluorure d’hydrogène qui peut provoquer des maladies cardiaques, des hémorragies ou le décès s’il est fortement inhalé.

 

 

 

La combustion du polyéthylène PE et du polypropylène PP ne dégage que de l'eau et du gaz carbonique.
Pour voir si le plastique est du PE ou du PP, les flammes sont jaunes dues aux particules de carbone incandescentes et les fumées blanches.
L'odeur ressemble à l'odeur de bougie.

 


 

Exemples de produits PE et PP : flacons de shampoing, films plastiques…

 

 

 

 

 

Le PVC en brulant, produit des dioxines, du chlore, des vapeurs d’acides chlorhydriques, du cyanure d’hydrogène (mortel en faible quantité), la combustion du PVC produit des vapeurs noires et l’odeur qui s’en dégage est acide et piquante.

 

Exemple de produits en PVC : bouteille de vinaigre, tuyau d'arrosage...

 



Le plastique est très mauvais pour l’environnement car n’est pas biodégradable et la combustion du plastique rejette dans l’atmosphère des produits toxiques très polluants provoquant des pluies acides, ayant des répercutions sur l’effet de serre et la destruction de la couche d’ozone.

 

Les matières plastiques favorisent la formation de poches de gaz tel que le méthane ce qui augmente le risque d’incendies et d’explosions. Certains plastiques, riches en métaux lourds, peuvent être libérés dans l’environnement, d’autres plastiques créent des maladies graves ; asthme, bronchites, hémorragies, troubles cardiaques…

 


Il existe néanmoins des matières plastiques qui lors de leur combustion ne produisent que de l’eau et du gaz carbonique car elles contiennent du polyéthylène et du polypropylène. Concrètement, le PVC est la matière la plus dangereuse.

 

 

 

Un grand nombre d’usines d'incinération sont équipées d'installations de lavage des fumées destinées à capter l'essentiel de ces polluants. Ainsi 90 % du chlorure d'hydrogène, des oxydes de soufre et de cyanure d'hydrogène sont neutralisés par des lavages basiques.

 

 

 

La plupart des polluants de l'atmosphère sont rejetés par le phénomène de combustion accentuant le problème de l’effet de serre.

 

 

 

 

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L'effet de serre est à l’origine un phénomène naturel : le gaz carbonique et la vapeur d’eau de notre atmosphère retiennent la chaleur sur la surface de la terre. Sans cet effet il ferait

-18°C

! Les activités humaines intensifient ce phénomène depuis 2 siècles en émettant des gaz additionnels. Ce surplus artificiel d'effet de serre provoque un réchauffement du climat.

 

Les gaz à effet de serre (GES) sont des composants gazeux qui absorbent le rayonnement infrarouge émis par la surface terrestre, contribuant à l'effet de serre. L'augmentation de leur concentration dans l'atmosphère terrestre est un facteur soupçonné d'être à l'origine du récent réchauffement climatique.

 

Un gaz ne peut absorber les infrarouges qu'à partir de trois atomes par molécule, ou à partir de deux si ce sont deux atomes différents.

 

 

 

Les principaux gaz à effet de serre qui existent naturellement dans l'atmosphère sont :

 

 la vapeur d'eau (H2O)

 

 le dioxyde de carbone (CO2)

 

 le méthane (CH4)

 

 le protoxyde d'azote (N2O)

 

 l'ozone (O3)

 

L'eau, sous forme de vapeurs ou de nuages, est à l'origine de 72 %, soit près de trois quarts de l'effet de serre total.

 

Le dioxyde de carbone est le principal, en quantité, gaz à effet de serre produit par l'activité humaine, soit 74 %.

 

 

 

De plus, entreposés dans les décharges, les plastiques restent à la surface et s'envolent à la moindre brise. Enfouis dans le sol, ils sont imperméables et empêchent les gaz inflammables de s'échapper ce qui augmente les risques d'incendie ou d'explosion. Le recyclage ou leur traitement est donc impératif!

 

 

 

 

 

 

 

Les bienfaits du tri et du recyclage sont manifestes.

 


 

Des analyses environnementales poussées, menées sous contrôle d'experts, ont pu chiffrer l’impact d’une année de collecte sélective sur l’environnement.

 

 

 

                               
 

1 tonne recyclée

 

 

GES évités en CO2

 
 

Acier

 

 

1,78 tonnes

 
 

Aluminium

 
 

6,89 tonnes

 
 

Papier carton

 
 

0,04 tonnes

 
 

Briques alimentaires

 
 

0,13 tonnes

 
 

Bouteilles et flacons PET

 
 

2,29 tonnes

 
 

Bouteilles et flacons PEHD

 
 

1,53 tonnes

 
 

Verre

 
 

0,46 tonnes

 

 

 

 

 

D’après l’Organisation Mondiale de

la Santé

, la pollution atmosphérique cause davantage de décès que les accidents de la route.

De plus, l’OMS a classé la dioxine comme substance cancérigène. Les dioxines résultent d’une combustion, par exemple, du PVC.

En France, elle fait l'objet d'une surveillance par le ministère de l'Agriculture et de

la Pêche.

 


Les dioxines sont des résidus essentiellement formés lors des combustions, industrielles ou naturelles, qui se retrouvent donc dans l'environnement et, de ce fait, dans la chaîne alimentaire.
Par exemple les dioxines peuvent provenir de gaz d'échappement de voitures, de la combustion de bois, de lait, de viande, de boisson.. Mais si l'on considère la quantité de dioxine libérée dans l'environnement, les incinérateurs de déchets sont les plus grands coupables, la combustion y étant incomplète.


 

Les effets des dioxines sur la santé humaine :


Chez l'homme, une exposition à court terme à des teneurs élevées en dioxine peut être à l'origine de lésions cutanées, chloracné et formation de taches sombres sur la peau ainsi qu'une altération de la fonction hépatique.
Une exposition prolongée est liée à une atteinte du système immunitaire, à la perturbation du développement du système nerveux et à des troubles du système endocrinien et de la fonction de reproduction. L'exposition chronique d'animaux aux dioxines a entraîné l'apparition de plusieurs types de cancer.

Mais on ne peut pas dire que le risque de cancer augmente automatiquement quand on a des dioxines dans le corps. Un certain nombre d'autres facteurs interviennent comme les concentrations de l'exposition de la personne aux dioxines et la durée de cette exposition.

Selon PlasticsEurope ; l’organisation professionnelle des producteurs européens de matières plastiques, la consommation annuelle de plastique par habitant est de

30 kg

à l’échelle mondiale et de

100 kg

en Europe occidentale.
L'utilisation massive des plastiques est due à leur légèreté, leur longue durée de vie, leur faible coût, leur mise en forme facile, leurs propriétés isolantes.

Les principaux avantages des matières plastiques deviennent des inconvénients lorsque ces produits, ayant rempli leurs fonctions, deviennent des déchets car il ne sont pas biodégradable. La durée de dégradation d’un sac plastique est estimé entre 100 et 400 ans. 80 % des sacs ne sont ni triés, ni recyclés, ni incinérés.

De plus, les sacs plastiques sont nocifs pour la faune et la flore. Ils représentent un danger pour les grands organismes marins (tortues, cétacés, thons…) en provoquant leur étouffement ou leur étranglement lorsqu’ils les absorbent, les confondant avec des proies.
Ils modifient aussi l’écosystème marin en empêchant la pénétration de la lumière dans l’eau et gênent le développement des micro-organismes.

Etant légers et résistants, ils sont facilement emportés par le vent ou les rivières et créent une pollution relativement durable.

Le ministère de l’Ecologie et du Développement durable a donc engagé une action visant à réduire la distribution des sacs plastiques et des prospectus publicitaires.

Mais réduire ne suffit pas. Qu’en es-t-il du recyclage ?

 

Le recyclage n’est malheureusement pas toujours possible car certains produit sont, pour l’instant, non apte aux recyclage.
Le recyclage n’est pas seulement de la transformation, c’est aussi une autre manière d’utiliser le produit.

Le recyclage est un nom donné au concept de trier ou de ne pas gaspiller des déchets. Il permet donc de régénérer les matières plastiques et de les transformer.

Les opérations de recyclage des déchets commencent avant tout par la collecte des déchets.

Le tri automatique :

 


Après avoir collecté les emballages, papiers et objets encombrants arrivent au centre de tri grâce aux camions poubelles.
Ensuite ils sont pesés pour connaître la quantité de déchets réceptionnés. Les déchets sont versés dans une fosse de réception pour être poussés, grâce a un tractopelle, vers un tapis d’alimentation qu’il les conduira vers la chaine de tri automatique.
En haut de ce tapis, de gros aimants captent les déchets contenant du fer.

Cet acier est ensuite envoyé vers des Recycleries spécifiques. Il reste ensuite les papiers, cartons, bouteilles en plastique, canettes en aluminium... qui tombent sur la table de tri inclinée.
Un tamis retient les déchets légers, comme le papier, et laisse passer les déchets plus lourds et plus gros.
Ces déchets légers partent sur un tapis vers la chaîne de tri manuel.
Les déchets lourds, bouteilles en plastique, flacons, canettes en aluminium... glissent et tombent sur un autre tapis également vers la chaîne de tri manuel.

 

tri_auto


Le tri manuel :


 

Le tri manuel est l’action qui se déroule avant le recyclage. Les différents plastiques sont triés selon leur poids. Les déchets arrivent sur deux tapis, un tapis pour les déchets légers (journaux, papiers…) et l’autre pour les déchets lourds (bouteilles plastiques, canettes…).

Après avoir été séparés, les déchets sont récupérés par des ouvriers, où ils sont de nouveau triés entre les déchets recyclable et ceux qu’ils ne le sont pas.

Pour finir, les objets recyclables sont placés dans des alvéoles spécifiques. Par exemple ; les journaux dans l’alvéole des papiers.
Après le tri terminé, les plastiques ou les papiers sont envoyés dans la presse a balle.

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Le recyclage :

 

Les déchets plastiques (bouteilles, emballages...) sont triés selon leur composition. Ils sont ensuite broyés grossièrement avant d'être lavés dans un bain spécial pour enlever toutes les impuretés (colle, papier, verre, aluminium...). Ils sont ensuite essorés puis séchés et broyés finement. On obtient alors de la poudre de plastique qui peut être réutilisée pour la fabrication d'autres produits plastiques.

On peut par exemple fabriquer des tuyaux : la poudre de plastique est chauffée puis, une fois liquide, versée dans des moules.

Cette valorisation est coûteuse et ne peut pas être appliquée à tous les déchets. Le recyclage d'un pot de yaourt par exemple coûte plus cher que la fabrication elle même.

En outre, le tri (coûteux) suppose que les consommateurs fassent eux mêmes un premier tri : d'une part il faut leur en donner les moyens : des structures adaptées sont à prévoir (poubelles vertes, déchetteries...), d'autre part il faut qu'ils utilisent ces moyens en adoptant une attitude citoyenne, ce qui n'est pas souvent le cas.

 

L'automatisation permet aussi d'étendre le tri aux déchets qui ne peuvent pas être séparés par des méthodes manuelles ; un exemple est l'identification des plastiques par trieurs optiques.

 

 

 

Les avantages du recyclage :


 

- Economie d’une grande partie de l’énergie nécessaire a la fabrication des matières plastiques premières.

- Atténuation des problèmes liés à la pollution des plastiques et de leur fabrication.

- Prix diminués des matières premières et secondaires.

- Coûts et pollutions, liés à l'incinération ou à la mise en décharge, diminués.

- Préservation des combustibles fossiles non renouvelables.

- Réduction des quantités de déchets.

- Réduction d’émission de gaz à effet de serre.

- Méthode d’élimination plus économique que l’incinération ou l’enfouissement en décharge.

 

 

1


 

2

 

Ces dernières années ont vu naître un certain engouement pour les biomatériaux en général et pour les biopolymères en particulier. L'augmentation du prix du pétrole n’a fait qu’accentuer cette tendance.

Avec l'émergence des biopolymères, on ne parle plus de recyclage mais plutôt de compostage et de biodégradabilité.

 

Les matériaux sont dits biodégradables lorsqu'ils ont la capacité d’être entièrement assimilés par des micro-organismes présents dans un type d’environnement qui se nourrissent de ces plastiques afin d’y puiser l’énergie nécessaire à leur survie. Le carbone du plastique doit être entièrement converti en CO2 durant le procédé microbien. La biodégradation, au même titre que la photosynthèse, fait partie du cycle naturel. Elle permet de créer le CO2 nécessaire à la photosynthèse.

 

Sont compostables les plastiques biodégradables sous certaines conditions spécifiques d’humidité et de température. Cette dégradation a lieu sous l’effet de micro-organismes et du temps. L’objectif de ce procédé est de dégrader la matière organique en termes de CO2, d’eau et d’humus sous l’action des micro-organismes.
Les plastiques traditionnels sont bannis de cette méthode de traitement des déchets car ils ne se dégradent pas par compostage et créent des contaminations de la terre. Les bioplastiques quant à eux sont compostables mais doivent répondre à certains critères avant d’être compostés.

 

Les biopolymères et les bioplastiques sont les produits essentiels d'une industrie durable des matières plastiques. Ils diminuent la dépendance à l'égard des combustibles fossiles, des sources d'énergie non renouvelables, et sont facilement biodégradables.

Ce double avantage permet de limiter grandement les répercussions environnementales liées à la fabrication et à l'utilisation des plastiques.

En outre, des caractéristiques comme la biodégradabilité rendent plus acceptable l'usage prolongé de ces produits par la société.

 

On dénombre cinq types différents de biopolymères que l’on peut regrouper en trois classes :


biopolym

Les biopolymères sont ainsi créés afin de remplacer les constituants plastiques.

Le bioplastique, lui, désigne différentes matières plastiques issues de ressources renouvelables, telles que le maïs, la patate douce, le blé, la canne à sucre ou l’huile de ricin.

Il est fabriqué à partir de matières renouvelables, généralement d’origine végétale, à partir de plantes entières comme le maïs.
D’autres ont pour matière première l’amidon extrait des céréales (blé ou maïs) ou de la pomme de terre. Cet amidon est transformé afin de produire des granulés de matériau thermoplastique.
D’autres encore sont fabriqués à partir de cellulose.

 

 

Deux méthodes sont utilisées pour produire des bioplastiques :


1) Production de matières plastiques par fermentation :

La fermentation, que les hommes utilisent depuis des centaines d'années, devient encore plus évoluée lorsqu'elle est jumelée aux nouvelles techniques biotechnologiques. Ce procédé consiste à faire appel à des micro-organismes pour transformer des substances organiques en l'absence d'oxygène. De nos jours, il est possible de la réaliser avec des micro-organismes génétiquement modifiés, spécialement conçus pour survivre dans les conditions caractérisant ce procédé et pour être adaptés à la substance transformée par le micro-organisme. Deux types de fermentation sont utilisés dans la fabrication de biopolymères et de bioplastiques.

 

Fermentation productrice de polyesters bactériens – Les bactéries sont l'un des types de micro-organisme susceptibles d'être utilisés pour la fermentation. En réalité, la fermentation est le procédé permettant d'obtenir des polyesters à partir de bactéries. Pour ce faire, on se sert de la bactérie Ralstonia Eutropha. Ce micro-organisme utilise le sucre des plantes récoltées, tel le maïs, comme combustible, pour réaliser ses processus cellulaires. Le sous-produit qui en découle est le polymère. On sépare ensuite les polymères des cellules bactériennes.

 

 

Fermentation productrice d'acide lactique – L'acide lactique est obtenu par la fermentation du sucre, un procédé qui ressemble grandement à celui permettant d'obtenir directement des polymères à partir de bactéries. Toutefois, le produit final de la fermentation est l'acide lactique plutôt qu'un polymère. On transforme ensuite l'acide lactique obtenu en acide polylactique par des méthodes de polymérisation classiques.

 

 

 

Par exemple ; des chercheurs japonais et indonésiens ont travaillé à partir de manioc afin de produire un plastique biodégradable :

à Jusqu'à présent, les tentatives pour tirer un matériau plastique de cette plante furent des échecs, en raison de la quantité importante d'eau contenue dans le manioc, et sa tendance à pourrir rapidement. Un partenariat entre l'Université d'Agriculture et de Technologie de Tokyo et l'Agence Indonésienne des Technologies Appliquées a permis de remédier à ces problèmes : Les racines de manioc sont moulues puis incorporées dans une solution où une enzyme produit de l'acide lactique. L'acide lactique va être ensuite récupéré puis chauffé afin de produire un plastique biodégradable.

 

2) Production de matières plastiques par les plantes :

Des chercheurs se servent de plantes comme support de fabrication de matières plastiques. Ils ont créé, par génie génétique, une nouvelle variété de Arabidopsis thaliana qui renferme l'enzyme utilisée par les bactéries pour produire des matières plastiques. Les bactéries produisent les matières plastiques en transformant la lumière solaire en énergie. Les chercheurs ont inséré dans la plante le gène qui code pour cette enzyme, ce qui lui permet de produire le plastique par l'entremise de ses mécanismes cellulaires. On récolte la plante et on en extrait le plastique au moyen d'un solvant. La distillation du liquide obtenu permet ensuite de séparer le solvant du plastique.

 

 

Les différentes utilisations des bioplastiques :

 

Emballages :
- Sacherie : sacs à poubelles pour les déchets ménagers, sacs de caisse, sacs cabas…
- Films industriels : films rétractables, films alimentaires…
- Bouteilles, emballages de fruits et légumes, barquettes…

Automobile :
- Pièces détachés pour automobiles,
- Pneumatiques…

Electronique
- Téléphones portables, coques d’ordinateurs,…

Produits d’hygiène :
- Cotons-tiges, couches culottes, hygiène féminine….

Pharmacie cosmétologie :
- Gélules, pots etc..

 

 

 

Comment fabriquer un plastique d'origine naturelle ?

 

Du début XXe jusqu'au années 30, la galalithe ou "pierre de lait" était utilisée pour la fabrication de boutons, bijoux, porte cigarette, stylos..

 

Puis le plastique est apparu. Plus facile d'utilisation, on peut mouler le plastique alors que la galalithe doit être travaillée à la main, la galalithe a progressivement disparu.
Cette matière naturelle est pourtant très utile et possède beaucoup d'avantages : fabriquer la petite pièce qui manque, obtenir de belles perles pour le prix d'un litre de lait. Sa texture est comparable à l'ivoire, et on la travaille comme l'os.

 

C’est donc en faisant réagir du lait bouillant et du vinaigre, que nous sommes parvenu à fabriquer une pâte plastique très malléable.
Le vinaigre déposé dans le lait bouillant a crée une réaction chimique qui a dissocié la protéine de caséine du lait des autres parties liquides car c'est un précipité en milieu acide.

 

 

 

 

 

Le principal intérêt du bioplastique comme produit de substitution aux plastiques issus du pétrole est son caractère renouvelable.
Pourtant, les bioplastiques ne font pas l’unanimité. La consommation d’eau, de pesticides et d’engrais lors de la phase de production des matières premières agricoles pourrait en effet poser problème.

 

Cependant, les bioplastiques sont un sujet de recherche très actif dans la recherche fondamentale comme dans la recherche appliquée : ils permettent d’ores et déjà de fabriquer un large éventail de produits : emballages et sacs poubelles biodégradables, rasoirs jetables, couettes, oreillers et moquettes, coques pour téléphone ou ordinateur, des stylos, des sacs, des couverts, des films alimentaires mais aussi des objets relevant de techniques plus sophistiquées : nano-objets, aérogels (un gel où la composante liquide est remplacée par un gaz ; ce sont des isolants extrêmement performants), capsule pour la libération contrôlée de médicaments…

 

Le principal défi des bioplastiques va être d’accroître les rendements de production, actuellement trop faibles pour être vraiment rentables économiquement. D’autant que la production actuelle de bioplastiques est consommatrice non négligeable d’énergies fossiles, et qu’ils contiennent des additifs « non renouvelables » qui leur permettent d’atteindre les normes exigées des plastiques communs.

 


D’autre part, si la production était développée massivement, la production de bioplastiques entrerait en concurrence avec la production classique de végétaux alimentaires et celle de biocarburants. Les surfaces cultivables ne sont pas assez vastes pour tout faire. Une solution intermédiaire, sur laquelle se penchent des chercheurs pour du maïs, consisterait à déconnecter par génie génétique les parties alimentaires de la plante (graines) qui ne produiraient pas de plastiques du reste de l’appareil végétatif (feuilles, tiges) qui, lui, produirait le bioplastique.

 

Mais le bioplastique ne représente actuellement que 0,2% du marché européen du plastique. Il devrait cependant connaître une forte croissance, en raison de l'augmentation des prix du pétrole et des obligations de recyclage et de respect de l'environnement. Les estimations montrent que la part de marché des bioplastiques en 2010 sera comprise entre 1% et 2% (elle était inférieure à 0,1% en 2002) et de 5 à 10% des emballages et films d’ici 2015.
Mais même avec ces taux de croissance annuelle importants, le marché des bioplastiques est et restera très faible.

 

Les bioplastiques constituent une chance pour économiser un peu les plastiques issus de l’industrie pétrolière et réduire, quoique faiblement, la dépendance aux énergies fossiles. Mais, théoriquement autant que techniquement, la partie n’est pas jouée.

 

 

 

Qu’en es-t-il du rapport avantages inconvénients ?

 

 

 

Avantages:

 


 

De nombreux avantages sont évidents dans l'utilisation des bioplastiques.

 

Tout d'abord, il y a évidemment la question de la durée de décomposition. Celle-ci se trouve diminuée, plus ou moins suivant le plastique utilisé ( Biodégradable, Bio-fragmentable, oxo-biodégradable... ).

 

Ces nouveaux plastiques sont donc une amélioration pour la nature mais aussi une amélioration pour les emplois primaires tels que l'agriculture. En effet, la matière issue de la fécule de pomme de terre, par exemple, est dense et la quantité de matières premières utiles est donc grandement réduite.

 

De plus, le procédé de synthèse de plastique à partir de l'amidon demande moins de chaleur que celle du plastique commun et permet alors des économies d'énergie. 

 

Enfin, on constate aussi que de nouveaux débouchés s'offrent aux agriculteurs qui devront fournir les matières premières nécessaire à la réalisation de ces plastiques renouvelables.

 

 

 

 

 

 

 

Inconvénients:

 


 

Malgré tous ces avantages, il faut toutefois souligner que les bioplastiques ne sont pas forcément produits à partir de biomatériaux, tels que les plantes. En effet, plusieurs types de bioplastiques sont fabriqués à partir de produits pétroliers, tout comme le plastique ordinaire et ne seront donc pas une véritable alternative aux sacs non dégradables en cas de pénurie pétrolière.

 

De plus, on ne connait pas exactement leur durée de vie dans la nature : la dégradation se limite à la fragmentation du produit ; seul l’amidon de maïs se dégrade complètement, des résidus restent donc dans la nature et polluent les sols.

 

D'autre part, un doute subsiste quant à la non-nocivité des additifs introduits dans ces bioplastiques pour l'environnement.

 

Par ailleurs, lors de la dégradation de ces matières plastiques, du CO2 ainsi que du méthane sont produits et libérés dans l'air et ainsi augmentent l'effet de serre.

 

Enfin, les bioplastiques sont de 20 à 30 % plus chers que le plastique commun.

 

Les bioplastiques ne sont donc pas encore une alternative efficace aux plastiques communs.

 

 

 

À long terme, le recours aux biopolymères et aux bioplastiques signifiera probablement que les plastiques demeurent abordables même à mesure que les réserves de combustibles fossiles diminuent.

 

L’apparition de ce nouveau concept est ainsi lié à une prise de conscience économique et environnementale.

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Comment traitions, traitons et traiterons nos matières plastiques ?
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